Reflexions en cours d'Allemand

Aujourd'hui, il s'est produit un petit miracle moderne. Non, je n'ai pas eu mon permis ; non, aucun éditeur enthousiaste ne m'a contactée et ; non, je n'ai toujours pas rangé ma chambre. Mais alors que nous débations sur le bonheur en cours d'Allemand - pour moi, cela se résumerait à rentrer à l'appart' - un arc-en-ciel s'est dévoilé à nous.

"Nous" : il y avait bien 10 nationalités dans la salle, 10 nationalités qui n'étaient pas en train de s'étripper mais de parler du bonheur. 10 nationalités qui, le temps d'un "oooooooooooooooooh!!!" ont prouvé qu'elles faisaient toutes partie d'une même espèce - l'espèce humaine.

A mieux y regarder, il n'y a pas eu un mais deux miracles ("un train peut en cacher un autre"). Le premier, c'est le miracle visible, évident : l'arc-en-ciel, la vallée baignée de jaune sombre, lumière obscure, fantastique, magique, les arbres luisant de pluie, les cieux gris délavé. Mais l'autre miracle, le caché, est peut-être plus beau : la réaction, émue, des étudiants internationnaux pour qui les beautés naturelles font encore vibrer la corde de l'enfance. C'est notre communion unanime face au monde qui est le nôtre.